A fleur de peau …

A fleur de peau …

La peau organe vivant présente la particularité d’être un émonctoire important, siège de nombreuses manifestations.

La peau comprend trois couches différentes : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.

L’épiderme partie visible est composé de cellules qui se renouvellent en permanence. Cette couche n’est ni innervée ni vascularisée.

Plus profondément le derme constitue l’élément de soutien et de nutrition de l’épiderme. Il est composé surtout de fibres, de collagène et d’élastine. C’est à ce niveau que se trouvent les glandes sébacées, qui sécrètent le sébum, les glandes sudoripares qui sécrètent la sueur et les follicules pilaires (poils).

Enfin l’hypoderme est composé pour une très large part d’adipocytes (cellules graisseuses) mais aussi de fibre de collagène et d’élastine

La peau n’est pas seulement un revêtement mais un organe à part entière qui a une importance capitale dans le maintien de la santé.

La fonction de protection :

Protection mécanique tout d’abord car la couche cornée est très résistante mais aussi extensible.

Protection chimique : antibactérienne et immunitaire assurée par le film hydrolipidique, un PH acide (environ 5,5) la présence d’une flore cutanée saprophyte qui la protège des germes pathogènes et l’existence dans l’épiderme de cellules spécifiques de l’immunité : les cellules de Langerhans.

Protection des rayonnements solaires en épaississant la couche cornée en produisant de la mélanine et en fabriquant l’acide urocanique qui agit comme un filtre solaire naturel.

 Une fonction sensorielle : organe du toucher, elle permet la perception des sensations douloureuses, thermiques, tactiles et de pression 

Une fonction de thermorégulation : l’hypothalamus, centre de régulation thermique, reçoit des informations des thermorécepteurs nerveux cutanés  et provoque en conséquence les phénomènes liés au maintien de la température corporelle comme la vasodilatation des vaisseaux, la sudation, la vasoconstriction.

Une fonction métabolique car sous l’influence des UV, elle a la capacité de fabriquer de la vitamine D, antirachitique, laquelle permettra l’assimilation du calcium ar l’organisme. Elle joue également un rôle dans le métabolisme des lipides au niveau de l’hypoderme.

Elle n’est pas une barrière impénétrable  mais une barrière sélective qui lui confère une fonction d’absorption.

Elle possède un grand pouvoir de régénération tant au niveau du derme que de l’épiderme qui permet la cicatrisation de plaies parfois importantes.

Dans le même ordre d’idée  elle assure une fonction de réparation de la barrière cutanée en déclenchant des mécanismes qui vont restaurer ses éléments constituants.

 Enfin, la peau assure une fonction, et non des moindres, d’élimination.

Cette fonction comprend, la respiration, la sécrétion de sébum et de sueur impliquant les glandes sébacées et les glandes sudoripares et la perspiration qui correspond à une perte d’eau permanente sous forme de vapeur d’eau au niveau de la couche cornée.

Un émonctoire important.

Pour éliminer les déchets du métabolisme, le corps utilise certains organes appelés émonctoires.

Ainsi nous connaissons tous  le rôle de l’intestin, des reins, des poumons ou encore du foie dans les processus d’élimination.

Le rôle de la peau en tant qu’émonctoire est lui beaucoup moins connu. Pourtant la surface cutanée couvre en moyenne 2,2 m2. Elle est capable d’éliminer, à travers ses glandes sudoripares, des acides et des sels au même titre que les reins, et à travers ses glandes sébacées, des mucosités, ou « colles » comme le font le foie, les poumons et les intestins.

Au quotidien, ce travail se fait sans manifestation particulière mais lorsque les autres émonctoires sont surchargés, en particulier le foie, des problèmes apparaissent.

Tous les troubles cutanés ne trouvent pas leur origine dans ce phénomène. D’autres facteurs interviennent tels que l’hérédité, les modifications hormonales, le stress, les facteurs exogènes (virus, certain s médicaments …)

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La diététique de la peau.

Pou être en bonne santé, la peau a besoin de certains nutriments présents  dans l’alimentation.

Des acides gras essentiels : Oméga 3, 6 et 9 pour préserver la souplesse et l’éclat  de la peau. On les troue respectivement dans les poissons gras cuits à la vapeur douce ou marinés et des huiles végétales pressées à froid comme l’huile de Cameline, de lin, de noix pour les Oméga 3 ou comme l’huile de Tournesol pour les Oméga 6 et l’huile d’olive pour les Oméga9.

La vitamine A joue un rôle important dans le renouvellement des cellules cutanées et participe à l’hydratation du derme. On la trouve dans des produits d’origine animale comme le beurre, le foie, les œufs, les poissons gras, certains végétaux comme la carotte, le potimarron, le persil, le cresson.

Ces aliments vont avoir une fonction antioxydante, en protégeant les membranes cellulaires de l’action des radicaux libres qui apparaissent lors d’une exposition à la lumière du soleil.

 Ces radicaux libres sont responsables du vieillissement de la peau et de l’organisme en général. Leur action peut être limitée par la consommation d’aliments contenant les fameux antioxydants, citons la Vitamine C, présente dans le Kiwi, le persil, l’orange, le citron, les fruits de l’été en général.

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La vitamine C contribue à l’élaboration et au maintien de l’intégrité du collagène.

La Vitamine E quant à elle, protège les membranes cellulaires de l’oxydation et améliore, entre autres, la microcirculation cutanée. On la trouve dans les huiles végétales de germe de blé et d’argan.

Citons également une famille importante d’antioxydants : les polyphénols contenus dans le raison rouge, la tomate, les mûres, les framboises, les myrtilles, la peau rouge de la cacahuète, l’oignon rouge …

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La Coenzyme Q 10 possède des propriétés antioxydantes puissantes. Elle est présente dans les abats, les arachides, les céréales entières, les noix.

L’augmentation du taux de coenzyme Q 10 pourrait retarder l’apparition des taches sur la peau, dites tâches de vieillesse.

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Le Zinc joue lui aussi un rôle majeur dans le maintien de la santé de la peau. Il est nécessaire à la transformation des acides gras essentiels, mais également à la protection de la membrane et à la multiplication des cellules permettant le renouvellement continu de la peau. C’est dans le règne animal qu’il est le mieux assimilé : il est présent dans les fruits de mer en particulier, dans les huîtres, le cœur et le foie de bœuf, mais aussi dans le jeune d’œuf, les graines de courge, les noix.

Les Vitamines du groupe B assurent une bonne santé à la peau, mais participent également à l’équilibre des cellules nerveuses. Peau et système nerveux sont en relation, en affinité. Toucher la peau a des répercussions sur le système nerveux et inversement, un système nerveux fragilisé pourra s’observer  l’aspect de la peau.

Les vitamines B sont présentes dans la levure de bière, le germe de blé, les amandes, les haricots blancs, les carottes, les oignons, les pommes de terre …. Elles contribuent également à améliorer la cicatrisation, et ont un rôle reconnu dans la santé des poils, cheveux et ongles.

Les types de peau :

La classification de la peau par type fait apparaître des dysfonctionnements cutanés, ainsi une peau grasse manifeste une hypersécrétion de sébum qui lui confère un aspect luisant. Les pores sont dilatés avec présence de comédons (points noirs). Fréquemment ces peaux sont acnéiques, notamment chez les jeunes. Les changements hormonaux caractéristiques de la puberté sont en cause, ainsi qu’une carence en certains nutriments, notamment en vitamine A.

La peau sèche :  est la conséquence d’une hyposécrétion de sébum qui s’accompagne d’une déshydratation cutanée. La peau a un aspect squameux, elle est rugueuse au toucher et manque de souplesse. Ce type de peau, mal protégé, pourra présenter des troubles vasculaires (par exemple la couperose).Les causes intrinsèques d’une sécheresse cutanée peuvent être l’âge, une alimentation inappropriée, le stress ou certains médicaments.

La peau sensible : ou réactive peut être sèche ou grasse. Sa particularité est de réagir de façon exagérée aux agressions rxternes ou internes. L’hypersensibilité es terminaisons nerveuses sensitives, présentes dans la peau, déclenche des réactions cutanées qui se manifestent par des picotements, des échauffements, des rougeurs d’intensité variable, suivant les sujets.

La fatigue, le stress, l’anxiété, la maladie, les perturbations hormonales peuvent déclencher une sécheresse cutanée ou être à l’origine d’une peau réactive. Des facteurs extrinsèques sont également mis en cause pour ces types de peau : soleil, vent, froid, brusques changements de température, pollution, produits cosmétiques agressifs et détergents. Les épidermes secs et réactifs trouveront eux aussi, des bénéfices à adopter une alimentation et une hygiène de vie saines.