Loisir ou engagement pour la planète
Fabriquer ses crèmes, ses baumes, ses huiles de massages, ses savons, ses shampoings, son lait démaquillant se révèle être un « loisir » agréable, ludique, qui apporte détente et calme !
Cette activité est de plus en plus en vogue et de nombreuses femmes ou jeunes filles s’y adonnent avec pas forcément la même éthique ni la même prise de conscience concernant l’urgence à regarder de plus près les étiquettes des produits cosmétiques achetés en supermarché, parapharmacie ou autre.
J’ai rallié plusieurs groupes sur Facebook de « tambouilleuses » (le terme utilisé par les apprentis sorcières de la cosmétique maison ! ) et j’ai un peu halluciné.
Très peu possèdent de solides connaissances en aromathérapie … et ça fait froid dans le dos quand on connaît la puissance de ces petits flacons.
Les Huiles essentielles sont beaucoup utilisées en cosmétique naturelle maison, ainsi que les hydrolats et eaux florales (eau chargée des molécules hydrophiles aromatiques lors de la distillation d’une plante). Les huiles végétales également, pour n’en citer que quelqu’unes : jojoba, coco, noyau d’abricot, argan, amande douce, sésame, olive, rose musquée du chili … les beurres végétaux, karité, mangue, cacaco etc … Autant de produit naturel actif qui sont réduits à des ingrédients achetés via le supermarché du Web.
Je me souviens d’un échange avec une des tambouilleuses qui souhaitait absolument conserver un hydrolat et qui envisageait de rajouter un conservateur. J’ai réagi en confirmant qu’il ne fallait pas déstructurer le produit actif, qu’il se conservait bien à l’abri de la lumière et de la chaleur (le frigo étant la meilleure solution) et qu’il suffisait d’en prélever de petites quantités pour un usage quotidien dans la salle de bains. Qu’avais-je dit là ??? Le respect du produit !!! ça veut dire quoi ça ????
Une autre tendance dans le « milieu » des cosméteuses (autre terme utilisé pour définir les tambouilleuses !) c’est les commandes vertigineuses chez les fournisseurs de matières premières. Du délire et tous les travers et perversions de la société de consommation.
Ca fait peur !
D’autant plus que la commission Européenne planche sur une nouvelle législation des huiles essentielles et que ce genre de pratique ne va pas aller dans le sens de l’ouverture. A force de manipuler toutes ces matières premières naturelles actives sans considérer le produit pour ce qu’il est vraiment, avec ses limites, ses vertus, ses dangers … et bien on court droit au casse pipe. Au risque même de développer de nouvelles pathologies cutanées, réactions ou allergies. Ce qui confortera la réglementation les concernant.
Attention produit dangereux (bientôt une tête de mort sur les flacons des huiles essentielles).
Bref, un léger coup de gueule …
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »